UFC-QUE CHOISIR AMIENS-SOMME

Quel mode de garde pour près d’un tiers des enfants de moins de 3 ans?

UFC-Que Choisir d’Amiens Somme alerte sur le manque de places d’accueil pour les jeunes enfants et demande la création d’un droit opposable.

Alors que les conditions d’accueil des enfants dans les crèches ont récemment fait l’actualité et légitimement scandalisé l’opinion publique, l’UFC-Que Choisir d’Amiens Somme rend publics les chiffres de l’offre de modes de garde des jeunes enfants dans le département, qui montrent que de trop nombreux parents doivent soit subir des restes à charge élevés, soit renoncer à les faire garder. En conséquence, l’association appelle les pouvoirs publics à créer d’urgence un droit opposable à un mode de garde des jeunes enfants, qui soit de qualité et abordable.

Des capacités d’accueil insuffisantes dans la Somme.

Dans la Somme, 66,9 % des enfants de moins de 3 ans sont couverts par un mode de garde formel (assistants maternels, crèches, ou encore salariés à domicile), la moyenne nationale étant de 58,8 %. Cela signifie que dans notre région, 3 jeunes enfants sur 10 n’auraient pas pu être accueillis par un mode formel si leurs parents l’avaient souhaité.
En se focalisant sur les deux principaux modes de garde, on constate que dans notre région, les assistants maternels constituent le mode d’accueil majoritaire avec 47,3 places pour 100 enfants, devant les accueils en crèche, avec 16,6 places pour 100 enfants (contre 41,3 pour les assistants maternels et 20,8 pour les crèches, au niveau national).

Une offre dégradée ayant des conséquences économiques majeures sur les familles.

L’état de l’offre d’accueil a de déplorables conséquences économiques pour les ménages. D’une part, l’absence de solutions pour faire garder leurs enfants a un impact direct sur l’emploi ou l’employabilité des parents (souvent les mères), les privant ainsi de ressources salariales. D’autre part, le type d’offre disponible joue sur le pouvoir d’achat, puisque les restes à charge (sommes effectivement payées après toutes les aides, dont notre étude relève la complexité et le manque de lisibilité) sont en moyenne systématiquement supérieurs en ayant recours à un assistant maternel plutôt qu’à une crèche, à plus forte raison pour les ménages les plus modestes.

L’accueil par les assistants maternels, grand oublié des politiques publiques.
Indépendamment des aspects financiers, le fait que le département de la Somme se repose majoritairement sur les assistants maternels pour l’accueil formel des jeunes enfants pose un réel problème, puisque les agréments d’assistants maternels y sont en chute libre -891 entre 2016 et 2020.

Depuis 2007, la création d’un droit opposable à un mode de garde pour les jeunes enfants et d’un service public de la petite enfance ont continûment été promis par les présidents de la République successifs.
Pourtant, depuis quinze ans, aucune réforme d’ampleur n’a été entreprise quant à la qualité de l’accueil. Ainsi, en avril 2022, faute d’attractivité des métiers de la petite enfance, 39 des postes en crèche dans la Somme étaient vacants depuis plus de trois mois. Le dossier complet est disponible avec le lien suivant: dossier sur les modes de garde d’Ufc-que-choisir

Au vu de l’urgence, l’UFC- Que Choisir de de la Somme, attachée à la liberté de choix des parents et au bien-être des enfants, exhorte le Gouvernement à :
• Créer un droit opposable à un mode de garde pour les jeunes enfants, qui soit abordable pour tous, et de qualité. Pour que ce droit soit effectif, il est en particulier impératif de mettre en place un pilotage des besoins sur la base de projections démographiques, tant des naissances que des départs en retraite des professionnels du secteur;
• Instaurer un pilotage par l’État de l’ouverture de crèches publiques et maisons d’assistants maternels dans les zones les plus déficitaires;
• Simplifier les aides aux ménages;
• Systématiser la mise en place de guichets uniques pour trouver un mode de garde.

26 septembre 2023

Faut-il souscrire une assurance scolaire? réponse d’UFC Que choisir

Les publicités affluent pour vous faire souscrire une assurance scolaire et les écoles de vos enfants vous demandent une attestation d’assurance mais dans quels cas est-ce vraiment indispensable? UFC Que choisir vous répond.

L’assurance scolaire n’est pas obligatoire!

La règle, régulièrement rappelée dans des circulaires de l’Éducation nationale, est que l’admission d’un enfant dans une école ou un établissement, tout comme sa participation aux activités scolaires obligatoires, ne peut être subordonnée à la présentation d’une attestation d’assurance.

Mais…

Il en faut une pour les activités extrascolaires : sortie nature, excursion au musée, activités organisées par les communes après le temps scolaire (études surveillées, activités culturelles ou sportives), mais aussi et surtout, cantine. Si votre enfant est demi-pensionnaire, impossible de s’en passer.

Avant de souscrire un produit sur mesure, vérifiez que votre multirisque habitation ou votre garantie accidents de la vie n’inclut pas déjà une assurance scolaire et surtout comparer.

Que couvre l’assurance scolaire?

Les dommages que votre enfant pourrait causer à autrui (garantie de responsabilité civile), comme des vêtements déchirés pendant la récréation ou un bris de lunettes, ainsi que les dommages corporels dont il pourrait être victime dans le cadre des activités scolaires obligatoires ou facultatives, trajet compris. Plus de détails sur le site suivant:Modalités de l’assurance scolaire

En pratique, il arrive souvent que les établissements souscrivent des contrats collectifs de responsabilité civile pour les sorties scolaires, ce qui diminue l’utilité de l’assurance scolaire individuelle. La couverture des contrats collectifs est généralement plus intéressante. L’assurance scolaire est, à bien des égards, techniquement dépassée. La généralisation des contrats scolaires collectifs permettrait de diminuer le coût global, à couverture identique.

Combien coûte-t-elle ?

On en trouve à partir de 10 € par an. Les prix montent jusqu’à 40 € ou 60 € pour une couverture plus complète englobant les vacances. Les formules de base sont amplement suffisantes. En cas de gros sinistre (si un enfant met le feu à son collège ou cause un grave accident de la circulation), d’autres contrats entrent presque systématiquement en jeu. L’assurance scolaire est une couverture de petits sinistres. Le montant moyen des remboursements est de l’ordre de 75 €.

Les assurances proposées en partenariat avec les fédérations de parents d’élèves sont-elles intéressantes ?

Pas spécialement. La Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) travaille en partenariat avec la Mutuelle assurance élève (MAE) et la Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (Peep) avec les Mutuelles du Mans assurances (MMA). Leurs propositions ne sont ni plus ni moins intéressantes que celles des autres assureurs et mutuelles.

D’autres information sur les assurances sur notre site: assurance

7 septembre 2023