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AdBlue: une victoire en Italie face à Peugeot et Citroën. Et nous?

Connaissez-vous l’AdBlue® ?

Additif moteur dieselProbablement oui si vous avez un véhicule diesel.

Pour les autres sachez que c’est une solution composée à 67,5% d’eau déminéralisée et à 32,5% d’urée qui permet de réduire de manière efficace les émissions d’oxyde d’azote.

Super pourrait-on penser ! Eh bien pas tant que cela car les propriétaires de diesel qui ont des soucis avec ce dispositif se sont multipliés ces dernières années.

A peu près toutes les marques de véhicules diesel et principalement les véhicules commercialisés de 2013 à 2020, avec une très forte concentration sur les années allant de 2015 à 2019 (88 % des signalements) sont concernés.

Une fois les problèmes constatés, il faut souvent changer le réservoir et éventuellement d’autres pièces. la facture est lourde.

Près de 1 000 € de reste à charge en moyenne pour le consommateur mais cela peut atteindre 3100 €.

Que fait l’UFC Que Choisir?

Suite aux 1 700 plaintes reçues de consommateurs français sur les problèmes rencontrés avec l’AdBlue, l’UFC-Que Choisir a saisi la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et la Répression des Fraudes (DGCCRF). Et comme le problème dépassent nos frontières, l’association s’est joint au Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC), pour alerter la Commission européenne et lui demander également d’agir. Lisez également l’AdBlue en Italie 

Pour faire régir les constructeurs en France, partagez votre expérience via ce formulaire:l’AdBlue et vous

28 mars 2024

Bannir la publicité à destination des enfants ?

Les publicités nous montrent des personnes souriantes et de corpulence normale. Pourtant 17 % des enfants et adolescents sont en surpoids ou en situation d’obésité et 50 à 70 % d’entre eux le resteront à l’âge adulte. En cause la sédentarité bien sûr mais aussi notre alimentation et le marketing et la publicité qui ciblent les enfants pour les produits trop sucrés, trop gras ou trop salés.

Trop de publicités sur des produits de faible qualité nutritionnelle.

Une enquête UFC-Que Choisir montre que dans les émissions télévisées, 19% des spots publicitaires sont destinés aux enfants pour valoriser confiseries et restauration rapide. L’industrie agroalimentaire y consacre une part toujours plus importante de son budget publicité (au moins 22 % en 2018) et aux publicités sur internet, là où sont enfants et adolescents. N’oublions pas les jeux vidéo, TikTok, recours à des influenceuses et influenceurs, création d’applications, jeux-concours, partenariats, sponsoring, personnages de dessins animés sur les emballages, etc. …

Difficile de compter sur l’engagement volontaire des industriels, pour eux un consommateur acquis au plus jeune âge n’a pas de prix. Dans sa dernière enquête, foodwatch démontre que 86% des 228 produits analysés ciblant les enfants contiennent trop de sucre, de gras et/ou de sel selon les critères de l’OMS. Ces produits sont pourtant commercialisés pour les enfants par des marques ayant signé la charte EU Pledge dans laquelle elles s’engagent à limiter l’exposition des enfants au marketing alimentaire.

En France, la régulation n’est pas efficace. L’Hexagone ne fait pas preuve de diligence sur ce sujet, sans doute freiné par le poids de l’industrie agroalimentaire dans l’économie française (plus de 2 % du PIB et un solde du commerce extérieur positif).  Pourtant d’autres pays ont franchi le pas comme le Royaume-Uni ou le Québec, pourquoi pas nous?

Alors que faire?

  • En tant que parent, grand-parent, tatie ou tonton, nous sommes avant tout leur modèle. Ils prendront exemple sur votre façon de manger. Il est plus facile d’avoir une alimentation nutritionnelle de qualité que de perdre plusieurs kilos, quoiqu’en disent d’autres publicités.
  • En pratique: diminuons les aliments ultra-transformés (AUT): Ils sont surconsommés par les enfants et représentent 46% de leurs apports caloriques quotidiens. Les AUT sont plus énergétiques, contiennent de nombreux additifs, sont pauvres en micronutriments. Ils représentent 80% des aliments vendus en supermarchés. Ce sont les pains de mie, viennoiseries, céréales du petit-déjeuner, biscuits, gâteaux, barres chocolatées, chips, sandwichs industriels, plats préparés, nuggets, fast-food.
  • Attention également aux jus de fruits, remplacez les par des fruits et, en plus, il n’y a pas d’emballages. Un verre de jus d’orange par jour assure donc d’avoir quasiment sa vitamine C de la journée mais il y a aussi des antioxydants de type polyphénols, du magnésium et de la vitamine B9 . Une prise de poids comme avec les sodas !
  • Limiter les plats industriels ou préférer ceux qui ont un Nutri-Score A, B, ou C.
  • Réduisons le temps passé sur les écrans.
  • C’est le printemps, profitez-en pour sortir, bouger et amusez-vous dans la nature.

Vous avez un doute, utiliser l’application UFC-Que Choisir “Quel produit”: Application mobile quel produit

11 mars 2024

Stop à la médecine à deux vitesses

 La crise économique ne touche pas tout le monde de la même manière.

Alors que la convention tarifaire entre les médecins libéraux et l’Assurance maladie est en train d’être renégociée, l’UFC-Que Choisir rend aujourd’hui publics des chiffres inquiétants sur l’ampleur des dépassements d’honoraires pratiqués par les médecins de huit spécialités libérales, qui entraînent une inacceptable inégalité territoriale d’accès à la médecine, et même un intolérable renoncement aux soins pour de nombreux citoyens. En conséquence, l’UFC-Que Choisir appelle plus que jamais les pouvoirs publics à mettre un terme à cette envolée du prix des soins.

Dans le cadre de ses analyses sur la fracture sanitaire, l’UFC-Que Choisir prend systématiquement en compte sa dimension financière, à savoir l’accessibilité à des médecins selon qu’ils pratiquent ou non des dépassements d’honoraires. Aujourd’hui, notre association va plus loin. Sur la base de la collecte et de l’analyse de données de la Sécurité sociale relatives aux pratiques tarifaires de huit professions libérales, dont des anesthésistes et des ophtalmologues, elle dresse un panorama précis de la proportion de médecins ne respectant pas le tarif de base et du niveau des dépassements d’honoraires pratiqués. Une enquête exclusive réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1 004 personnes met en outre en évidence les conséquences concrètes du coût croissant des soins sur les usagers du système de santé.

Des honoraires pouvant varier du simple au double selon les départements

Les assurés sociaux sont sujets sur tout le territoire aux mêmes règles de cotisations à la Sécurité sociale, et la base de remboursement de l’Assurance maladie obligatoire est également définie au niveau national. Pourtant, selon les spécialités, notre analyse montre que les honoraires pratiqués pour une consultation sont jusqu’à 2,5 fois plus onéreux d’un département à l’autre.

Les causes : l’intolérable laisser-faire des autorités

La cause la plus évidente de cette situation totalement inégalitaire est la croissance rapide de la part des spécialistes autorisés à facturer des dépassements, visible même à l’échelle de 5 ans au gré des nouvelles installations et des départs en retraite.

Mettre un frein aux dépassements d’honoraires pour limiter le renoncement aux soins

Alors que les négociations de la convention entre les praticiens libéraux et l’Assurance maladie ont repris, l’UFC-Que Choisir se tient vigilante. Il est indispensable de réduire les écarts entre les tarifs de base et les tarifs pratiqués, écarts que les patients payent de leur poche, soit directement (lors qu’ils ne sont pas couverts par leur complémentaire santé), soit à travers une hausse de la cotisation à leur complémentaire.

Afin de rétablir l’accessibilité financière des consultations chez les spécialistes, l’UFC-Que Choisir demande :
• De conditionner d’éventuelles augmentations des tarifs de base de la sécurité sociale à une réduction effective des restes à charge pour les usagers ;
• La fermeture de l’accès au secteur 2 (à honoraires libres) hors OPTAM pour les nouveaux arrivants ;
• Le lancement d’un chantier visant à terme l’adhésion de tous les spécialistes installés en secteur 2 à l’OPTAM, qui ne peut plus rester optionnelle dans un contexte de grave crise d’accès aux soins.

Signez la pétition « J’accuse l’État », et pour en savoir plus en consultez la carte interactive des déserts médicaux actualisée en novembre 2023.

1 mars 2024